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Fabienne Maleysson
La plupart des industriels ont aujourd'hui conscience du risque lié aux allergies alimentaires et font leur possible pour éviter les composants allergènes. Ces derniers sont souvent mentionnés sur les étiquettes. Le danger est-il réel ou les fabricants ouvrent-ils le parapluie ?
L'allergie alimentaire pourrait aisément prétendre au titre de mal du siècle. Inconnue ou presque voilà quelques décennies, elle touche aujourd'hui plus de deux millions de Français. Les enfants sont encore plus fréquemment concernés: environ 8 % d'entre eux doivent fuir comme la peste qui l'oeuf, qui l'arachide, le lait ou encore le soja. Les symptômes sont souvent extrêmement gênants, comme l'eczéma ou l'urticaire, parfois très sévères : choc anaphylactique(1), oedème laryngé, asthme aigu grave constituent de véritables situations d'urgence vitale.
À quoi attribuer cette flambée récente des cas d'allergies ? D'abord à la diversification croissante de notre palette alimentaire. «Il y a cent ans, à la campagne où vivait la grande majorité de la population, si vous n'étiez allergique ni au cochon, ni au chou, ni aux patates, vous n'aviez pas de souci à vous faire !», plaisante un médecin.
Jusqu'à présent, les listes d'ingrédients présentes sur les emballages pouvaient passer sous silence l'utilisation de certains composants. Un vrai casse-tête pour les allergiques. Comment deviner que cette saucisse contient du
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