ENQUÊTE

AlimentationDu producteur au consommateur

Supprimant ou presque les intermédiaires entre producteur et acheteur de produits alimentaires, les circuits courts se diversifient et séduisent de plus en plus de consommateurs. Une piste parmi d’autres pour contribuer à résorber la crise agricole chronique et les dérives de la malbouffe.

Les intermédiaires. C’est contre eux – enseignes de la grande distribution, industriels de la filière porc – que la colère des agriculteurs s’est focalisée au plus fort de la crise agricole de l’été. Coïncidence, quelques semaines plus tôt, Brigitte Allain, députée Europe écologie-Les Verts de Dordogne, remettait un rapport insistant sur la nécessité de développer les circuits courts. Ce mode de commercialisation (1) est pratiqué par un cinquième des exploitations françaises et, s’il concerne à peine un dixième de nos achats alimentaires, il revêt des contours de plus en plus divers. À la tra­ditionnelle vente à la ferme ou sur les marchés se sont greffées des initiatives plus inventives, des Amap aux magasins de producteurs en passant par les drives fermiers ou les « Ruches ».

Les clients plébiscitent la qualité

Interrogés à l’occasion de divers sondages, les consommateurs se montrent séduits par ces formules. Selon une récente enquête menée par l’enseigne Biocoop, 82 % des répondants affirmaient accorder davantage confiance à un aliment produit localement (moins de 150 km de leur habitation). Sans doute parce qu’ils assimilent

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