Elsa Casalegno
Alimentation bioNe perdre ni son âme… ni les clients !
Trois quarts des Français en mangent au moins une fois par mois : le bio n’est plus une niche pour militants écologistes, ni une mode pour urbains branchés. Même s’il ne pèse encore que 5 % de la consommation, il s’inscrit désormais dans une tendance de fond. Un marché que ne pouvaient ignorer la grande distribution et les industriels traditionnels, qui s’y engouffrent. Mais face à cette irruption de nouveaux acteurs, la filière est écartelée entre le maintien d’exigences fortes mais coûteuses défendues par les acteurs historiques et l’introduction de logiques intensives, loin de l’esprit du bio. Les enseignes traditionnelles permettent certes un large accès au bio en élargissant notablement l’offre. Mais elles ont besoin de volumes importants et de flux continus, et leurs fournisseurs également. Pour y répondre, certains poussent pour un cahier des charges a minima. Conscients de ce risque, les « historiques » souhaitent à l’inverse préserver leurs valeurs et renforcer les exigences du label bio en introduisant des critères environnementaux, de commerce local et équitable, de bien-être animal… L’évolution future traduira le nouveau rapport de forces dans la filière.
Le bio est-il menacé par son succès ? Près
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Sandrine Girollet
Observatoire de la consommation