Elsa Casalegno
AgroalimentaireCe que l’industrie mijote
Après la crise inflationniste, les firmes de l’agroalimentaire relancent leurs innovations, misant sur le plaisir, la santé et la praticité. Mais également sur la végétalisation, crise environnementale oblige.
Un cocktail solide à faire fondre dans la bouche ; un pseudo-foie gras végétal ; un vin sans alcool, des meringues de pois chiches… En octobre 2024, une déambulation dans les allées du Salon international de l’alimentation (Sial) de Paris donnait un aperçu de notre futur alimentaire, pour le meilleur ou pour le pire ! Après les restrictions imposées par les confinements causés par la pandémie de Covid-19 puis par l’inflation, les Français ont envie de gourmandises. Et ça, les industriels de l’agroalimentaire l’ont bien compris : « 52 % des innovations sont liées à la promesse plaisir », souligne ainsi le cabinet de conseil ProtéinesXTC. On assiste donc à un rebond des lancements de produits colorés, amusants, voire absurdes – et encore trop souvent bourrés de sucre, de sel, de graisses et d’additifs. D’autres nouveautés prennent le contrepied de cette mode « technologique », avec des recettes traditionnelles revisitées – dites « tradi-trendy » dans le jargon –, parfois assorties d’ingrédients tendance, tels la truffe ou l’ail des ours. Et si les jeunes générations délaissent la gastronomie classique, elles réclament des aliments « au goût puissant », explique un spécialiste du secteur. Le piment fait un tabac cette
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