Maïlys Khider
Affections de longue duréeUn enjeu d’accès aux soins
Des coupes budgétaires ont été envisagées dans la prise en charge des affections de longue durée (ALD). Si ces restrictions semblent abandonnées, la démarche est révélatrice de l’importance de ce dispositif dédié aux maladies les plus lourdes.
Devant l’Assemblée nationale, le 27 février 2024, le ministre de la Santé émettait l’idée d’« interroger la pertinence » du dispositif des affections de longue durée (ALD), ces maladies qui nécessitent un traitement prolongé et coûteux. « Ça représente les deux tiers des remboursements par l’assurance maladie », argumentait-il. Ce dispositif de prise en charge a aussi été étudié dans le cadre des « revues de dépenses », sorte de diagnostic annuel effectué par le gouvernement, avec l’objectif d’économiser 6 milliards d’euros en santé. Si Bruno Le Maire a fait machine arrière en affirmant finalement ne pas vouloir « toucher aux affections de longue durée » (Ouest France, 31 mars 2024), le financement des ALD semble désormais plus vulnérable.
La liste des ALD comporte 30 catégories (AVC invalidant, diabètes, maladie coronaire, affections psychiatriques, maladie de Parkinson...), qui recouvrent environ 400 pathologies distinctes. En 2022, près de 12 millions de personnes en bénéficiaient. Le traitement de ces maladies, longues et coûteuses en soins et médicaments, est pris en charge à 100 %. Leur financement, qui coûte environ 110 milliards d’euros à
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