Elsa Abdoun
AdditifsCurcuma, acérola… Méfiez-vous des extraits
Un additif pas forcément anodin pour la santé et qui n’a pas obtenu d’autorisation de mise sur le marché : voilà ce qui peut se cacher derrière un simple extrait.
La mode est au clean label. Cette tendance, que l’on pourrait traduire par « étiquette propre », consiste, pour l’industrie agroalimentaire, à supprimer autant que possible les termes techniques de ses listes d’ingrédients. « Antioxydant », « édulcorant » ou « arôme » sont notamment effacés au profit d’« extraits » d’aliments bien connus : de poisson, de paprika, de citron, de vanille… Des centaines de produits comportent ce type de substances d’apparence naturelle. Or, les apparences sont parfois trompeuses.
Bien sûr, certains extraits correspondent à ce que l’on peut espérer, à savoir une préparation aromatique obtenue par infusion d’un aliment, d’un aromate ou d’une épice dans de l’eau. C’est le cas, par exemple, d’extraits de réglisse et de rooibos présents dans des boissons et des bonbons. D’autres se rapportent à des ingrédients employés depuis longtemps et obtenus par des méthodes traditionnelles. Il en va ainsi de l’extrait de malt, mouture de graines germées utilisée dans les céréales, le pain ou la bière. À chaque fois, la naturalité est réelle, et les risques pour la santé sont très faibles.
Solvants chimiques
Ces cas ne sont, toutefois, pas la règle. Derrière le terme « extrait » se cachent parfois des substances prélevées à l’aide de solvants chimiques, tels
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter