Catherine Sokolsky
AcouphènesDes parasites dans la tête
Les bourdonnements d'oreille rendent la vie impossible à certaines personnes. A défaut de les faire disparaître, des techniques permettent d'acquérir une bienfaisante indifférence qui s'apparente à une guérison.
Sifflements, bourdonnements, tintements, grésillements... autant de noms utilisés par les patients pour qualifier les sons désagréables, appelés acouphènes, qu'ils sont seuls à entendre. On estime qu'au moins 10% de la population souffrent d'acouphènes et que 200 000 à 300 000 personnes en sont très gênées. Dans 40% des cas, ces bourdonnements sont accompagnés d'hyperacousie, une forte intolérance pour les bruits de l'environnement.
Face à cette souffrance sans cause organique identifiable, le corps médical suggère souvent au patient d'apprendre à vivre avec, sans lui offrir de solution. «L'association France Acouphènes(1) a été créée en 1992 par des patients révoltés par le fait qu'on ne leur proposait rien, raconte Michel Prévot, son président. Depuis, la situation a un peu évolué, il existe des cours sur les acouphènes pour les ORL, mais les généralistes ne savent toujours pas ce que c'est. Pour la Sécurité sociale, nous sommes des malades imaginaires.»
Certes, les acouphènes sont loin d'avoir dévoilé tous leurs mystères, mais les connaissances scientifiques ont fait quelques progrès. On sait désormais qu'il existe, à défaut de solutions infaillibles, des thérapeutiques permettant des
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter