Micaëlla Moran
Accidents de la vie couranteUne cause nationale
Malgré les campagnes de prévention, le nombre des accidents de la vie courante ne fléchit guère. Des mesures s'imposent.
Parfois, ça se termine avec plus de peur que de mal, comme le raconte Cédric : « Alors que notre lavante-séchante était en phase de séchage, nous avons entendu une explosion : le hublot a été éjecté. Heureusement que ma femme n'était pas dans la pièce quand cela s'est produit ! » Dans d'autres cas, l'issue est moins heureuse : « J'ai été victime d'une grave chute dans une déchetterie en déposant des gravats : fracture du bassin, d'un poignet et dommages à l'épaule qui ont entraîné trois semaines d'hospitalisation et six mois de rééducation, écrit André, bénévole à l'UFC-Que Choisir de Salon-de-Provence (13), qui a saisi la Commission de la sécurité des consommateurs (CSC). Ils ont ouvert un dossier qui a abouti à un avis de 56 pages, car plusieurs autres accidents semblables, dont deux mortels, s'étaient produits. »
On les redoute moins que les accidents de la route alors que l'on court quatre fois plus le risque d'en être victime : chutes, brûlures, intoxications, noyades... les accidents de la vie courante sont fréquents (30 000 par jour) et graves (12 000 blessés et 50 décès par jour). Ils ne sont pas tous dus à la fatalité et beaucoup sont évitables. On ne parvient pourtant pas à endiguer le flot des victimes (22 300 décès en 1982, 19 000 aujourd'hui) en dépit des efforts déployés depuis près de trente ans. Un
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