Catherine Sokolsky
Accablants acariens
Ces minuscules bestioles, qui ont une prédilection pour les atmosphères douillettes, sont à l'origine de nombreuses allergies. Leur faire la guerre est devenu une priorité. Mais gare aux remèdes douteux.
En France, trois millions de personnes souffrent d'asthme, un chiffre qui a pratiquement doublé en quinze ans. Responsable de 2000 décès par an, l'asthme est une affection préoccupante (QC n° 349). Les traitements, qui doivent être pris sur de longues périodes, sont souvent mal suivis par les patients, en particulier par les jeunes, pourtant les plus touchés par cette maladie. L'asthme étant majoritairement d'origine allergique, il paraît logique de s'attaquer aux causes déclenchantes, à savoir les allergènes. Parmi eux, les acariens se taillent, si l'on peut dire, la part du lion. Ces petites bêtes font d'autant plus bon ménage avec l'homme qu'elles se nourrissent des déchets de sa peau. Comme elles affectionnent également les débris de fibres textiles, elles trouvent dans les matelas, sommiers et autres éléments de literie leur habitat idéal. Dans le marché généré par la montée des allergies, les produits antiacariens figurent en bonne place. Plusieurs marques proposent actuellement des housses spéciales pour matelas, oreillers, traversins et couettes. Le principe en est simple : les pores des fibres synthétiques qui les constituent sont censés filtrer les particules supérieures à la taille des acariens (soit environ 2 microns).
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