ENQUÊTE

Abattage rituelVers la fin des dérives ?

Qu’il soit pratiqué selon les rites halal ou casher, l’abattage rituel, propre aux religions musulmane et juive, alimente régulièrement la polémique. Si la nouvelle réglementation satisfait en partie les associations de défense des animaux, bien des questions pratiques restent en suspens.

Première victoire pour les défenseurs des animaux : dorénavant, l’abattage rituel, sans étourdissement préalable, selon les rites halal ou casher, devrait être mieux encadré par la loi. Le décret n° 2011/2006 ainsi que l’arrêté qui l’accompagne, parus au Journal officiel du 28 décembre 2011, stipulent qu’à compter du 1er juillet prochain les établissements qui pratiquent ce type d’abattage devront préalablement obtenir une autorisation délivrée par la préfecture du département où ils sont implantés. Toujours selon ce décret, l’agrément ne sera accordé à l’abattoir que si « le système d’enregistrement mis en place permet de vérifier que l’usage de la dérogation correspond à des commandes commerciales qui le nécessitent ». En un mot, il s’agit d’un coup d’arrêt à la généralisation de l’abattage sans étourdissement pratiquée par les abattoirs industriels. Pour les associations, telles que la Fondation Brigitte Bardot et l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA), qui ne cessent de dénoncer depuis des années cette évolution, ces mesures vont dans le bon sens. Dans un communiqué, l’OABA s’est félicitée de « voir ­enfin le

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Florence Humbert

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