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Anne-Laure Lebrun
Alpha, Bêta, Gamma, Delta... Une poignée de variants du virus du Covid-19 se sont répandus sur la planète depuis le début de la pandémie. Un phénomène qui relève de la sélection naturelle.
Le dernier-né s’appelle Mu. Il a été repéré en Colombie. Avant lui, il y a eu Alpha en Grande-Bretagne, Bêta en Afrique du Sud, Gamma au Brésil, Delta en Inde… La liste des variants du virus du Covid ne cesse de s’allonger depuis 2 ans. Une évolution qui surprend. Pourtant, l’émergence de versions mutées d’un virus originel n’a rien d’anormal. Au contraire, cela arrive constamment.
Comme tous les virus, le Sars-CoV-2 se réplique dans les cellules qu’il infecte. Or, ce mécanisme est loin d’être parfait. Lorsqu’ils fabriquent des copies d’eux-mêmes – plusieurs milliards en quelques jours –, les virus mutent. Des anomalies apparaissent totalement par hasard dans leur code génétique et cela aboutit à des virus légèrement différents les uns des autres. Ainsi, plus il y a de personnes infectées, plus les virus se multiplient et plus le risque de voir émerger un variant est élevé. « On pourrait comparer cela aux moines qui passaient leurs journées à recopier des manuscrits. Plus il y a de copies, plus il y a d’erreurs », illustre Samuel Alizon, directeur de recherche CNRS du laboratoire maladies infectieuses et vecteurs. Heureusement, dans la grande majorité, les mutations sont délétères pour les nouveaux
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