Anne-Laure Lebrun
Transplantation fécaleQue soigne-t-elle vraiment ?
Ces dix dernières années, la transplantation fécale a connu un engouement scientifique et médiatique rarement observé. Plus de 150 essais cliniques sont en cours dans le monde. Des chercheurs chinois ont même pensé l’expérimenter chez les patients atteints du Covid19. Pour l’instant, cette greffe fécale n’a fait ses preuves que dans une seule indication, l’infection à la bactérie Clostridium difficile. Quels autres maux pourrait-elle soigner ? Quelles sont ses limites ?
Les déséquilibres de la flore intestinale, ou microbiote, sont impliqués dans de nombreuses maladies. Les gastroentérologues ont alors eu une idée peu ragoûtante : rééquilibrer le microbiote en prélevant les selles d’un individu en bonne santé et en les transplantant dans l’intestin d’un malade. Ce traitement a d’abord été testé chez des patients souffrant de colites. Et ces trente dernières années, cette transplantation de microbiote fécal (TMF) a démontré son efficacité dans les infections nosocomiales causées par la bactérie Clostridium difficile et liées à l’appauvrissement de la flore intestinale induit par la prise répétée d’antibiotiques.
Plus efficace que les antibiotiques
D’ailleurs, « à ce jour, la seule indication validée de la transplantation est l’infection à Clostridium difficile récidivante », indique le Pr Laurent Alric, chef du service de médecine interne au CHU de Toulouse. Les
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