Roselyne Poznanski
TestamentStop aux idées reçues !
Loin d’être désuet, ou réservé aux personnes fortunées, ce document solennel permet d’organiser l’après-décès. Il ouvre certains possibles dans nombre de situations et peut donc être très précieux.
Exprimer ses dernières volontés par écrit, on le sait, ne garantit pas que la succession se passera sereinement. Mais ne pas les énoncer, autrement dit ne rien prévoir et laisser à ses héritiers le soin de se débrouiller (bref, après moi, le déluge !), cela revient parfois à armer une bombe à retardement. Remariage, enfants de différents lits, absence de descendance directe, mésententes familiales, jalousies récurrentes… risquent de dégénérer en véritable bataille rangée au moment de la succession. Dans ce cas de figure – ou, plus simplement, si l’on n’a pas pu ou pas voulu effectuer de donations de son vivant –, il s’avère judicieux de rédiger un testament. À condition de se défaire de certaines idées reçues avant de s’atteler à la tâche. Alors, démêlons le vrai du faux.
Un testament permet de faire ce que l’on veut ou presque
Faux. Aucun testament ne permet de déshériter partiellement ou totalement un de ses enfants, puisque chacun a droit à une part minimale de l’actif successoral, appelée réserve héréditaire. En fonction du nombre de ces derniers, celle-ci va d’un demi à trois quarts du patrimoine. De ce fait, vous ne pourrez répartir comme bon vous semble que la partie résiduelle,
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