Anne-Sophie Stamane
Teintures capillairesUn usage qui n’est pas sans risques
La touche d’essai, recommandée par les fabricants, n’a pas d’utilité démontrée pour déjouer le risque allergique des colorations capillaires. Celui-ci peut survenir après plusieurs expositions et même avec certaines teintures s’affichant comme naturelles.
Les colorations capillaires sont très prisées, surtout des femmes. Pour couvrir les cheveux blancs, c’est une solution simple et rapide. Pourtant, elles contiennent un grand nombre de composés indésirables, surtout dans leur version « permanente ». Au point qu’un avertissement sur le risque allergique figure sur les emballages et que leur usage est fortement déconseillé aux moins de 16 ans.
Des cocktails allergisants
Beaucoup d’ingrédients des teintures figurent à l’annexe 3 du règlement relatif aux cosmétiques : ils ne sont autorisés qu’à condition de ne pas dépasser une concentration fixée par les autorités. Encore ces limites sont-elles contestables : difficile de comprendre comment la paraphénylènediamine (PPD ou 1,4-diaminobenzène), un colorant « noir » très présent dans les teintures du commerce, peut encore être tolérée. Il s’agit d’une substance sensibilisante (qui enclenche le mécanisme allergique), classée comme « extrême », à l’origine d’impressionnantes allergies de contact. Les coiffeurs sont souvent touchés, mais le scalp des têtes coiffées aussi. La PPD est surtout présente dans les colorations permanentes qui camouflent le plus
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