Marie-Noëlle Delaby
SuperalimentsUn arrière-goût de supercherie
Les promesses des superaliments sont souvent exagérées. Et notre sécurité n’est pas toujours garantie. Nous avons ausculté cinq produits phares de cette tendance.
En gélules, comprimés ou poudre ; à croquer, à mâcher, à boire… les superaliments sous toutes leurs formes rencontrent un franc succès. Purement marketing, ce terme, inspiré de l’anglais superfood, désigne des aliments à la mode, en général exotiques et pleins de nutriments. Or, malgré leurs réelles valeurs nutritives, les vertus qu’on leur prête sont souvent disproportionnées. Mais plus ou moins insidieusement, industriels et naturopathes les prétendent capables de contrer le « péril nutritionnel » auquel nous mènerait notre régime alimentaire, qui ne couvrirait plus tous nos besoins en fibres, protéines, vitamines et minéraux.
Des données sorties de leur contexte
Si la communauté scientifique demeure divisée sur l’existence de différences nutritionnelles entre les denrées issues d’une agriculture avec ou sans pesticides, intensive ou extensive, certains fabricants ne s’embarrassent pas de nuances. Ainsi, un laboratoire français spécialisé dans les superaliments n’hésite-t-il pas à affirmer que « nos ressources alimentaires s’appauvrissent en nutriments » et qu’« une pomme d’hier représente 100 pommes d’aujourd’hui ». Sortie de son contexte, l’information trouve sa source dans un rapport de 2015 publié par l’association américaine de promotion du bio The Organic Center.
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