Anne-Sophie Stamane
Sécurité thermiqueÉloignez les petits
Chaud devant ! Avec les mini-fours et les rôtissoires, le risque de brûlure est réel. Les côtés, le dessus, et surtout la vitre des appareils affichent, en fonctionnement, des températures excessives.
La sécurité thermique est le gros point faible des minifours et des rôtissoires. En fonctionnement, les poignées et les boutons de commande sont les seules parties qui peuvent être manipulées sans risque, car la température, sans être parfaite, demeure acceptable, généralement en dessous des 80 °C. À l'inverse, la façade, les côtés et le dessus affichent des valeurs excessives. La température de la vitre grimpe jusqu'à 207 °C sur le Proline, 203 °C sur le Moulinex et 205 °C sur le White and Brown. Pour neuf appareils sur dix, la vitre chauffe au-delà de 150 °C ! Il y a clairement un risque de brûlure, surtout pour les jeunes enfants, qui n'ont pas conscience du danger et ont un temps de réaction à la chaleur plus long que les adultes. Le modèle Sauter est un peu plus vertueux que les autres. Grâce à une double vitre, la façade du four ne dépasse pas 102 °C. C'est encore trop, mais tout de même nettement mieux que la concurrence. Le bandeau de commande et le dessus des fours, moins accessibles pour les petits, atteignent aussi des sommets, souvent au-delà de 100 °C. Au total, sur ce critère, les minifours et rôtissoires se révèlent vraiment peu sûrs. Sauf pour les poignées, les températures de surface relevées vont au-delà des 60 °C, seuil maximal que réclame la Commission de la sécurité des consommateurs (CSC) depuis de nombreuses années. Les fours encastrables ou les cuisinières électriques à induction sont beaucoup plus recommandables : même en pyrolyse, quand l'intérieur du four monte jusqu'à 450-500 °C, la porte reste à une température supportable, autour de 70 °C en moyenne. Les micro-ondes combinés, que nous avons testés en septembre 2009, passent parfois les limites, mais pas autant que les minifours.
Laurent Baubeste
Rédacteur technique