Sophie Cousin
Santé mentaleLe dispositif MonPsy ne fait pas l’unanimité
De nombreux psychologues appellent à refuser le nouveau dispositif ouvrant droit au remboursement de 8 séances par an. Pourquoi un tel rejet alors que c’est une avancée pour l’accès aux soins ?
Le dispositif est baptisé MonPsy. Depuis le 5 avril, il permet de bénéficier de 8 séances remboursées par an avec un psychologue libéral, sous certaines conditions. Sur le papier, c’est une sacrée avancée. La pandémie a généré ou majoré une détresse psychologique chez nombre d’enfants, adolescents et adultes. En face, l’offre de soins est encore plus saturée qu’avant : 1 à 2 ans d’attente dans certains centres médico-psychologiques ; des délais de plusieurs mois pour voir un psychiatre en ville, avec des tarifs inaccessibles pour certains (de 50 à 70 € en moyenne la consultation).
Concrètement, il faut d’abord consulter son médecin traitant, qui vérifie qu’il s’agit de troubles psychiques « d’intensité légère à modérée » et fait une lettre d’« adressage ». Puis le patient choisira son psychologue parmi ceux inscrits au dispositif MonPsy. Début juin, 1 429 psychologues y participaient et plus de 600 candidatures étaient en cours de traitement. Un démarrage poussif au vu des quelque 24 000 psychologues libéraux en exercice.
Des tarifs jugés trop bas
« Nous sommes contre l’adressage, qui est une prescription déguisée puisque, sans elle, il n’y aura pas de remboursement pour le patient. Nous refusons les critères d’inclusion : un deuil
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