Camille Gruhier
Rétrofit électriqueL’avenir de nos voitures ?
Le « rétrofit » permet de transformer un véhicule thermique en électrique. Autorisé en France depuis mars 2020, ce procédé promet de s’inscrire comme une alternative crédible à l’achat d’un modèle neuf.
Bien que tous les paramètres soient connus, l’équation semble impossible à résoudre. L’urgence d’une réduction de nos émissions de gaz à effet de serre est actée, la chasse aux carburants fossiles, lancée, le développement des zones à faibles émissions (ZFE), engagé… Et si tout se passe comme prévu, 45 agglomérations françaises auront mis le diesel et l’essence sur le banc de touche d’ici à 2025. Quant aux voitures hybrides rechargeables, qui carburent en partie à l’essence, elles seront elles aussi concernées un jour ou l’autre.
Mais comment imaginer que les 38 millions d’automobilistes que compte actuellement notre pays puissent être équipés d’un véhicule électrique en si peu de temps ? Certes, les ventes frémissent. Sur les neuf premiers mois de l’année 2021, les Français ont acheté 1,26 million de voitures particulières neuves, parmi lesquelles 107 000 fonctionnant en 100 % électrique (sources : PFA et AAA Data, octobre 2021). Cependant, le prix de ces dernières – entre 25 000 et 60 000 € – demeure dissuasif, avec des aides gouvernementales encore très insuffisantes (prime à la conversion de 5 000 € et bonus écologique de 6 000 € maximum). En outre, le maillage
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