Marie-Noëlle Delaby
Origine des produits bioUn bio national mais pas toujours local
Largement produits sur notre territoire, les produits bio peinent à s’imposer en circuit court au sein des foyers comme en restauration collective. Par ailleurs, la France est encore loin d’être autosuffisante en bio sur certaines familles d’aliments.
Cocorico, manger bio signifie bien souvent manger hexagonal. Mais pas forcément local. Nous pouvons nous réjouir du fait que la production agricole nationale couvre les trois quart de notre demande en bio. Mais l’offre de proximité reste encore marginale. Les circuits courts (vente directe, Amap, marchés de producteurs…) bien qu’appréciés des consommateurs pour leur transparence – un seul intermédiaire entre le produit et l’acheteur – restent des modes d’accès minoritaires aux produits bio avec 13 % des parts de marché contre 37 % pour les magasins spécialisés et touchent davantage les personnes âgées, diplômées ou vivant dans le Sud de la France, selon l’enquête sur les comportements alimentaires Inca3.
Hors foyer, l’ancien gouvernement a bien tenté d’imposer légalement 40 % de produits de saison issus de circuits courts, dont 20 % de produits bio dans les cantines. Mais le projet fut finalement retoqué par le Conseil constitutionnel en janvier 2017. Bon an mal an, le bio progresse toutefois dans la restauration collective. Selon l’Agence bio, si 4 % des établissements de restauration collective proposaient du bio en 2006, ils sont 58 % aujourd’hui. 78 % des produits bio utilisés par la
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter