Audrey Vaugrente
MédicamentsCeux qu’il ne faut ni croquer ni écraser
Parce qu'ils sont trop volumineux ou en raison de problèmes de déglutition, les médicaments peuvent être difficiles à avaler. Mais les couper ou les broyer n'est pas toujours possible.
Comprimés et gélules peuvent s’avérer difficiles à avaler pour certaines personnes, surtout en cas de troubles de la déglutition, liés à l’âge ou à une maladie chronique. On est alors tenté de modifier la présentation du médicament (ou galénique) en le coupant, en le broyant ou en le laissant fondre dans la bouche. Mais attention, tous les médicaments ne se prêtent pas à cette stratégie. Selon une étude du CHU de Rouen réalisée en 2012, 42 % des comprimés écrasés ne devraient pas l’être. Si cela peut sembler anodin, changer la galénique d’un médicament n’est pas sans risque. Le Préviscan (fluindione), par exemple, voit sa toxicité augmentée s’il est écrasé car il est assimilé plus vite par l’organisme. Parfois, la galénique sert à préserver notre confort. Ainsi, certains produits, comme la metformine, ont un goût amer ou très désagréable, même absorbés avec de la nourriture, et leur enveloppe contient des excipients qui le masquent.
Jamais sans accord médical
Les choses n’étant pas simples, on ne peut pas se fier aux familles des médicaments pour savoir lesquels peuvent ou ne peuvent pas être écrasés, croqués, coupés, etc. Si vous avez du mal à avaler votre médicament, ne modifiez pas sa galénique sans avis préalable et demandez à votre médecin ou au pharmacien
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