Marketing santéMéfiez-vous du light et du sans gluten

On ne compte plus aujourd’hui les aliments avec édulcorants et ceux « sans gluten ». Mais ces produits sont arrivés sur le marché par la petite porte et, avant de remplir des rayons entiers dans les grandes surfaces, ils ne se trouvaient que dans certains magasins spécialisés. Étendard des produits « sans sucres », le Coca Light apparu en France à la fin des années 1990 est un cas d’école du marketing « santé ». Commercialisé aux États-Unis sous le nom de « Diet Coke » (qui pourrait se traduire par « Coca-Cola de régime »), ce soda avec édulcorants véhicule l’image d’une boisson que l’on peut boire à volonté, même quand on souffre de diabète ou de surpoids, et qui pourrait aider à perdre du poids sans se priver. Aujourd’hui, cette version light serait désormais à la deuxième place des boissons les plus bues dans le monde, juste derrière la version originale.

Des édulcorants néfastes

L’aspartame, édulcorant phare des années 1990, s’est retrouvé dans nombre d’aliments et de confiseries. Des yaourts aux chewing-gums, tout ou presque existait en version « sans sucres ». Mais les recherches ont démontré que non seulement les édulcorants, en particulier l’aspartame, ne présentent aucun bénéfice pour la santé, mais qu’en plus, ils peuvent s’avérer délétères, en favorisant notamment le surpoids et la survenue de diabète de type 2.

De nombreux additifs

Les produits sans gluten se sont multipliés plus récemment dans les rayons des supermarchés et, aujourd’hui, de nombreux produits possèdent des équivalents sans gluten. Une aubaine pour les patients atteints de maladie cœliaque qui doivent impérativement exclure le gluten de leur alimentation. Or, de plus en plus de personnes non cœliaques mais qui estiment ne pas supporter cette protéine, présente dans le blé et quelques autres céréales, font le choix de produits sans gluten. Un choix qui n’est pas toujours judicieux. En effet, les industriels ajoutent dans les aliments sans gluten de nombreux additifs. Ces produits peuvent avoir une qualité nutritionnelle moins intéressante que les produits originaux et se révèlent aussi souvent plus caloriques, avec un prix beaucoup plus élevé.

Pas pour tous

Les produits développés pour améliorer le quotidien des personnes atteintes de maladies chroniques ne devraient pas être considérés comme des produits de grande consommation et remplacer les aliments classiques dans l’assiette des consommateurs en bonne santé.