Stéphany Gardier
Malformations et cancersFaut-il un décompte national ?
À l'inverse des pays scandinaves, la France ne s’est pas dotée de registres sanitaires qui couvrent la totalité du territoire. Cela est-il un handicap pour la santé publique hexagonale ?
Les premiers registres sanitaires n’ont vu le jour en France que tardivement. Le premier a été créé en 1973, en région Rhône-Alpes, après le scandale du médicament thalidomide qui provoquait des malformations congénitales. Le premier registre du cancer est apparu en 1975 dans le Bas-Rhin et les derniers ont été ouverts dans les années 2000.
Des trous dans la toile
On compte actuellement une soixantaine de registres, dont plus de la moitié concernent les cancers. Ces registres ne sont pas – comme on le croit souvent – un recensement exhaustif des cas de la maladie concernée sur l’ensemble du territoire. La plupart ne couvre en effet qu’une zone géographique limitée, un département ou une région le plus souvent. Ainsi des pans entiers du territoire, dont certains à proximité de sites industriels ou de grandes villes comme Paris, ne font pas l’objet d’un décompte. Ne faudrait-il pas un registre national ? C’est ce que demandent certaines associations environnementales, citant en exemple le Danemark, la Norvège ou la Suède qui se sont dotés d’un tel outil.
Les pays d’Europe du Nord font en effet rêver les spécialistes de santé publique, car les registres sanitaires y couvrent la quasi-totalité de la population. Cette manne de données de santé a toutefois un
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