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Anne-Sophie Stamane
Donné pour soulager les symptômes pénibles liés à la ménopause, le traitement hormonal de la ménopause (THM) consiste en un œstrogène généralement associé à un progestatif. Sa prescription est restreinte en raison d’un risque accru de cancer de sein. Une récente étude, parue dans la revue médicale The Lancet, vient encore de confirmer cet effet indésirable : plus le traitement dure, plus le risque augmente, avec un taux de mortalité par cancer du sein légèrement plus élevé chez les femmes traitées. De plus, le THM favorise les troubles cardiovasculaires : infarctus, accident vasculaire cérébral (AVC), thrombose veineuse ou embolie. Ce traitement ne doit donc plus être prescrit qu’aux femmes dont le quotidien est très affecté par les bouffées de chaleur. Encore doit-il être ajusté à la dose minimale efficace et poursuivi le moins longtemps possible afin de limiter les risques.
Ils compensent la chute d’hormones qui survient à la ménopause. Ils sont donnés seuls après une hystérectomie. Dans ce cas, le surrisque de cancer du sein est très limité, voire nul. Chez les femmes qui ont encore leur utérus, un progestatif est ajouté pour prévenir le cancer de l’endomètre (paroi interne de l’utérus).
Risque thromboembolique accru, notamment la première année.
Le risque thromboembolique n’est pas majoré.
Le risque thromboembolique n’est pas majoré.
Bon à savoir. Aux comprimés, patchs et gels cutanés s’ajoutent, si besoin, des gels par voie vaginale pour traiter localement la sécheresse et l’atrophie.
Ils sont donnés en même temps que les estrogènes aux femmes qui ont encore leur utérus. Objectif : prévenir le cancer de l’endomètre. Toutefois, la combinaison, quand elle comprend un progestatif de synthèse, est corrélée à un surrisque de cancer du sein. Il s’ajoute à la hausse du risque cardiovasculaire lié à l’âge, ce qui conduit à limiter si possible le traitement à cinq ans maximum.
Molécules privilégiées car moins à risque.
Utilisés quand la forme naturelle est jugée insuffisante.
Bon à savoir. Les progestatifs se donnent soit en continu, soit quelques jours seulement par mois. Le choix se fait selon le profil de chaque femme. La version continue est plus adaptée aux femmes à risque accru de cancer de l’endomètre (diabète, obésité). La version intermittente limite la survenue d’un cancer du sein.
Ces médicaments combinent un œstrogène et un progestatif. L’estradiol est le plus souvent associé à un progestatif de synthèse. Cette combinaison tout-en-un est donnée pour des raisons pratiques.
Anne-Sophie Stamane
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