Jeux d’argent et de hasardL’État rafle le gros lot

Avec plus de 45 milliards de mises par an, les jeux représentent un poids économique important. Sur cette somme, l’État encaisse 5,5 milliards sous forme de prélèvements fiscaux. Auxquels s’ajoutent les dividendes qu’il touche au titre de sa participation, à hauteur de 72 %, au capital de la Française des jeux, 89 millions d’euros sur les 124 millions de dividendes versés par la FDJ en 2017.

Combien gagnent les acteurs du marché

Selon la Cour des comptes, la FDJ affiche une situation économique positive, tandis que le PMU et les casinos présentent des bilans fragiles malgré les allégements fiscaux consentis par l’État. Quant au secteur des jeux en ligne, il a atteint en 2018 « l’équilibre opérationnel », selon Emmanuel de Rohan Chabot, président de l'Arjel (Autorité de régulation des jeux en ligne). Les opérateurs vont pouvoir commencer à dégager des profits. Mais il faut assumer les pertes passées qui pèsent lourdement depuis 2010. Selon Emmanuel de Rohan Chabot, « à l’ouverture du marché, tout le monde a cru à un eldorado. Il y a eu quarante opérateurs, or il n’y a pas eu de place pour tout le monde. Cela a été un massacre. Les contraintes techniques très fortes imposées par la réglementation ont engendré d’importants investissements. Sans compter l’énorme pression