Cécile Lelasseux
Rédactrice technique
Il aura fallu patienter 10 ans pour que la Commission européenne interdise les huiles minérales cancérogènes dans nos aliments.
Depuis le 17 mai, des contaminants cancérogènes appelés hydrocarbures aromatiques d’huiles minérales (Moah) ne peuvent plus infester librement nos aliments. La Commission européenne a en effet fixé une limite drastique à leur présence, censée correspondre à la plus petite quantité mesurable par les laboratoires. L’enjeu était de taille : ces molécules, qui s’infiltrent à partir de matériaux d’emballage (carton et papier recyclé, notamment) ou d’éléments utilisés sur les chaînes de production (lubrifiants, par exemple), seraient capables d’endommager l’ADN à des doses infimes. Or, les tests de Que Choisir et de l’association Foodwatch ont montré, ces 10 dernières années, que l’on pouvait en retrouver partout : chapelure, riz, pâtes, sucre, semoule, thé, chocolat, huiles, bouillons cubes, pâtes à tartiner… Jusqu’en 2020, on en décelait même dans des laits infantiles.
Mais pourquoi a-t-il fallu patienter si longtemps pour chasser ces substances de nos aliments ? Cela fait pourtant des lustres que les scientifiques alertent sur leurs dangers (Que Choisir relayait leur inquiétude dès 2011). Même l’Efsa, l’agence sanitaire européenne, pourtant peu réputée pour son alarmisme, dénonçait déjà en 2012 une situation « extrêmement préoccupante » et appelait à limiter « autant que possible » l’exposition des
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Cécile Lelasseux
Rédactrice technique
Elsa Abdoun
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