Gaëlle Landry
Rédactrice technique
L'E-One de E-Swin, lancé il y a plus de 15 ans, conserve son positionnement unique d’épilateur à lumière pulsée domestique haut de gamme. Réputé pour offrir de meilleures performances, il se distingue aussi par son prix, qui atteint aujourd’hui 1 690 €. Ses concurrents se vendent le plus souvent entre 300 € et 600 €. Nous avions testé cet appareil hors normes en 2012. Légèrement relooké depuis, ses caractéristiques techniques et d’utilisation restent les mêmes, ce produit pouvant être utilisé durant plusieurs années. Les résultats constatés demeurent ainsi pertinents. Retrouvez ci-dessous le décryptage issu de notre test.
Nombre de flashs | 3 000 | |
Prix de la cartouche | 94 € | |
Accessoires supplémentaires | Lunettes, gel | |
Spectre lumineux (nm) | > 580 | |
Puissance (j/cm2) | 9,8-12,5 | |
Surface traitée/surface réelle traitée (cm2) | 6/6 | |
Phototype | I-V | |
Couleurs de poils | Tout sauf blanc, roux | |
Zone possible à traiter | Tout |
L’E-One est un cas à part. C’est pour cela qu’il n’est pas dans le tableau comparatif aux côtés des autres épilateurs à lumière pulsée. Son constructeur préconise 10 à 12 séances étalées sur 1 an et demi à 2 ans. Cela fait une séance toutes les 6 à 8 semaines. Aussi, nous avons adapté le protocole pour ne faire les traitements qu’à J0 et J56. Les mesures, en revanche, ont quand même été réalisées aux temps de mesures définis pour tous les appareils. Ainsi, il nous est possible de comparer l’E-One aux autres appareils du test.
Côté performances, il est très nettement au-dessus des autres appareils d’épilation à lumière pulsée à usage domestique. C’est la raison pour laquelle nos volontaires l’ont particulièrement apprécié. Certes, l’épilation peut se révéler douloureuse mais c’est le prix à payer pour un meilleur résultat. Après seulement deux traitements, les effets sont réellement visibles. C’est, sans doute, celui qui se rapproche le plus des appareils utilisés en institut, ce qui expliquerait son positionnement prix.
À J+14 et à puissance minimale, le diamètre des poils et la densité de poils montrent une légère tendance à la diminution. La vitesse de repousse est, quant à elle, significativement diminuée.
À J+28, même si aucun traitement n’a été fait, nous constatons une diminution sur chaque paramètre. Si nous devions apprécier l’E-One à J+28, il obtiendrait 2 étoiles (bon) alors que les autres épilateurs du test ne dépassent pas 1 étoile (moyen). C’est également le seul à agir efficacement sur le diamètre du poil. Avec un traitement unique, il est meilleur que tous les autres après deux séances.
Les mesures prises à J+42 et J+56 montrent une stagnation, voire une augmentation de l’ensemble des paramètres. À ce stade, il faut attendre le second traitement pour tirer une conclusion.
À l’issue de la deuxième séance (à J+70), nous pouvons constater une nouvelle diminution, en particulier sur la densité et la vitesse de repousse. Qu’aurait donné l’E-One si nous avions prolongé le test ? Les spécialistes pensent qu’à 3 mois, une baisse encore plus importante aurait été constatée. Mais c’est là les limites de notre test car nous ne pouvons rien affirmer au-delà des 2 mois et demi de l’étude.
Le fabricant de l’E-One a examiné son appareil sur du plus long terme. Son étude publiée en 2010 dans The journal of Cosmetic Dermatology (1) compare le traitement à la cire à l’E-One sur une période de 1 an avec des séances toutes les 7 semaines (opérations faites sur la zone des aisselles). Elle inclut 63 volontaires de phototypes II à IV. Les résultats semblent concluants.
L’étude clinique du fabricant conclut, après 1 an, à une diminution de la pilosité durable dans le temps.
Elle aboutit également à la conclusion que l’épilateur est mieux toléré que la cire. Il semble induire moins d’effets secondaires indésirables.
Au questionnaire d’auto-évaluation, l’E-One a été plébiscité par les utilisatrices. À titre d’exemple, le voici, comparé à deux autres appareils :
Avec 92 % de femmes satisfaites quant à son efficacité après la 1re utilisation, l’E-One est loin devant les autres. Sur les deux autres critères, il est rejoint par Silk’n, avec 92 % également concernant le ralentissement de la repousse du poil, et plus de 93 % des panélistes qui pensent que leur utilisation diminue la pilosité. Ces jugements viennent conforter les résultats des mesures.
En termes d’ergonomie, l’E-One est imposant. Surtout lorsqu’il est placé à côté de ses concurrents.
Le réglage avant l’utilisation concrète peut s’avérer long et compliqué. À ce stade, la présentation des paramètres à sélectionner n’est pas instinctive et l’utilisatrice est parfois un peu perdue. Avant de pouvoir commencer le traitement, il faut par exemple choisir la taille du poil, le phototype, et valider les 5 consignes de sécurité. Pour la sécurité c’est bien, mais à l’usage c’est fatigant.
Il arrive aussi qu’il faille insister sur la peau pour que le flash s’active. Enfin, la présence de gel rend la surface glissante et l’appareil est jugé très bruyant.
A contrario, c’est l’appareil qui offre la plus grande surface possible de traitement (6 cm2).
Question sécurité, il est possible de déclencher le flash de l’E-One même si la sonde n’est qu’à moitié en contact avec la peau. Nous avons testé la facilité de déclenchement du flash en touchant simplement les détecteurs (sans contact avec la peau). Le système d’E-One reste le moins sûr car il suffit d’enclencher la gâchette et d’appuyer sur le bouton pour déclencher le flash. Les autres appareils sont munis de plusieurs détecteurs de contact situés autour de l’écran et il est difficile avec un simple positionnement des doigts de déclencher le flash. En revanche, après 2 mois et demi de test, le filtre UV de la lampe demeure quasiment intact.
Les étapes de sécurité (éviter les projections d’eau, précautions d’utilisation, indication de la page quand une précaution doit être prise, connaissance des contre-indications et port de lunettes) qu’il faut valider avant de pouvoir commencer le traitement permettent une utilisation sûre de l’appareil. Mais les utilisatrices n’ont pas forcément apprécié : elles ont trouvé que c’était laborieux.
L’E-One ne possède pas, à proprement parler, de détecteur de phototype. C’est à l’utilisateur lui-même de sélectionner sur l’écran digital sa pigmentation à l’instant T. En fonction du choix, l’intensité lumineuse sera plus ou moins forte. La présentation des niveaux de pigmentation n’est pas des plus faciles à comprendre… (voir schéma). Enfin, comme sécurité supplémentaire, il est possible de prévoir un code au démarrage de l’appareil.
Les +
Les -
(1) « Randomized study of tolerance and efficacy of a home-use intense pulsed light (IPL) source compared to the hot-wax method ».
Gaëlle Landry
Rédactrice technique
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