Elsa Abdoun
Circuits courtsSont-ils vraiment écolo ?
De plus en plus de consommateurs se tournent vers les circuits courts alimentaires pour préserver l’environnement. Or, l’achat direct au producteur ne présente pas que des avantages pour la planète.
Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap), magasins et marchés de producteurs, vente à la ferme… en 2013, les circuits courts captaient déjà 10 % de la consommation alimentaire des Français. Et « probablement 15 à 20 % actuellement », d’après les calculs de Yuna Chiffoleau, chercheuse de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et auteure de nombreux ouvrages sur la question. Tous ces modes de commercialisation – qui privilégient la vente directe du producteur au consommateur, ou la vente indirecte, à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire (lire l’encadré) – sont en croissance, renchérit la spécialiste française du sujet. Si ce succès s’explique d’abord par la volonté des ménages d’acheter des denrées de meilleure qualité et de soutenir économiquement les agriculteurs de leur région, l’argument écologiste figure également en bonne place. « Depuis une dizaine d’années, la motivation environnementale gagne du terrain, avec l’idée qu’il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dues aux transports en achetant des aliments issus d’exploitations proches de son domicile », constate-t-elle. D’ailleurs, les dernières recommandations nutritionnelles émanant
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