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Emmanuelle Billon-Bernheim
Les anti-aromatase sont des traitements donnés en prévention de la rechute de certains cancers du sein. Leurs effets indésirables, très lourds mais longtemps négligés, posent un dilemme aux femmes : continuer ou arrêter ?
Les inhibiteurs de l’aromatase (anti-aromatase) sont des traitements devenus quasiment incontournables pour diminuer le risque de rechute des cancers du sein hormono-dépendants chez les femmes ménopausées.
Trois molécules sont commercialisées :
Elles sont considérées comme équivalentes en efficacité. Toutes bloquent l’action de l’aromatase, l’enzyme qui transforme les androgènes en estrogènes. Ce traitement, aussi nommé (faussement) hormonothérapie, n’est pas à base d’hormones (au contraire, il crée dans tous les tissus une carence en estrogènes), c’est un traitement antihormonal.
Décrits par les laboratoires comme bien tolérés, leurs effets indésirables ont longtemps été minimisés, voire niés par les prescripteurs : « les femmes qui se plaignent sont anormalement sensibles à la douleur », « c’est de l’anxiété », « ça va passer », etc. Des études alertaient pourtant sur l’observance du traitement : 25 % à 30 % des femmes l’interrompaient avant les 5 ans fatidiques. Une étude allemande notait même un taux d’arrêt de 50 % après 3 ans de traitement.
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Emmanuelle Billon-Bernheim
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