Anne-Laure Lebrun
Cancer du poumonUn dépistage qui fait débat
Le cancer du poumon est le plus mortel en France. Un dépistage chez les gros fumeurs est donc envisagé. Mais son intérêt est controversé.
Tous les ans, 33 000 malades succombent d' un cancer du poumon en France. Ce cancer est découvert généralement entre 50 et 74 ans et, dans plus de 85 % des cas, chez des fumeurs ou d’anciens fumeurs. L’idée d’un dépistage organisé dans cette population chemine donc depuis environ deux décennies. « La forte mortalité est due en partie au diagnostic tardif. Le dépistage permettrait de repérer des cancers à des stades plus précoces et opérables », estime le Dr Olivier Leleu, pneumologue et oncologue au centre hospitalier d’Abbeville.
Pour évaluer l’intérêt réel de ce dépistage, deux essais cliniques de grande ampleur ont été menés, l’un aux États-Unis (NLST) et l’autre aux Pays-Bas et en Belgique (Nelson). En 2011, l’étude NLST a montré que la réalisation d’un scanner faiblement irradiant une fois par an durant 3 ans permettait de réduire la mortalité par cancer du poumon d’environ 20 % par rapport à la radio thoracique. Autrement dit, 3 décès sont évités pour 1 000 participants (voir ci-dessous). Une diminution de la mortalité globale d’environ 7 % est aussi notée. Ce dernier critère est important, car il suggère que le dépistage a plus de bénéfices que de risques. Une donnée qui demandait à être confirmée dans des études ultérieures. Mais les États-Unis n’attendent pas
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