Erwan Seznec
Bourse30 ans de tops et de flops
Pas de rendement sans risque. Retour sur quelques réussites exceptionnelles à la Bourse de Paris et sur quelques échecs tout aussi retentissants.
Les topsL’Oréal
+ 5 205 % en 30 ans
Le chiffre se passerait de commentaire. Géré de main de maître, le numéro « un » mondial des cosmétiques a affiché des taux de croissance à deux chiffres pratiquement deux années sur trois depuis la création du CAC 40. Résultat, une valeur multipliée par 52 en 30 ans. Les titres payés quelque 4 € en valent aujourd’hui près de 200. La valeur a baissé de moitié pendant la crise de 2007, mais elle s’est ressaisie fortement dès 2009. Le placement rêvé.
Air liquide
Le préféré des actionnaires individuels
Cette appellation un peu désuète recouvre un champion mondial des gaz industriels, particulièrement attentif au sort des actionnaires individuels. Ils détiennent 33 % du groupe, ce qui est un record en France et peut-être même en Europe, pour une société de cette taille. Les graphiques sont éloquents. Air Liquide recule très rarement en Bourse. En 30 ans, la valeur est passée de 8 € à 108 €, avec des dividendes conséquents versés aux actionnaires à chaque exercice.
Essilor
La moitié des salariés actionnaires
Depuis la création du CAC 40, la valeur des titres a été multipliée par 27. Le leader mondial des verres correcteurs détient le record de France de l’actionnariat salarié. La moitié de ses quelque 70 000 collaborateurs ont acheté des actions de leur propre entreprise. La proportion
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