Elsa Casalegno
Autosuffisance alimentaireNotre pays en quête d’autonomie
La crise sanitaire a relancé le débat sur notre autosuffisance alimentaire. En cause, nos habitudes de consommation et les impératifs de rentabilité. Certaines relocalisations pourraient être utiles.
« On a frôlé la catastrophe », juge un acteur de l’agroalimentaire. Les rayons à moitié vides et les ruptures de stocks récurrentes pour des denrées comme les pâtes ou la farine durant le confinement ont inquiété les professionnels presque autant que les consommateurs. Si ces derniers ont pu remplir leur caddie, les difficultés d’acheminement des produits et la crainte de manquer de main-d’œuvre dans les usines et les champs ont donné des sueurs froides au secteur entier. Finalement, tout s’est bien passé, mais les Français ont réfléchi à la provenance de leur nourriture pendant la crise sanitaire. Et transformateurs et distributeurs eux-mêmes s’interrogent, désormais, sur la fiabilité de leurs approvisionnements.
A priori, aucune raison de redouter une pénurie dans notre pays. Les volumes mondiaux agricoles nous mettent à l’abri. « La question de la sécurité alimentaire ne se pose pas vraiment pour la France, qui est exportatrice nette de denrées et a les moyens financiers d’acheter sur tous les marchés du globe », explique Bertrand Schmitt, économiste à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae). Mais si, en théorie, notre production répond largement à nos besoins, en pratique, la situation
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