ENQUÊTE

AutomobileFaut-il encore acheter un diesel ?

Le diesel perd des parts de marché. En cause, notamment, une fiscalité moins ­avantageuse et son bannissement programmé dans les centres-villes. Il demeure toutefois intéressant dans certains cas.

Scandale des moteurs truqués, pannes à répétition, restrictions de circulation, hausse du prix du gasoil… Autant de sujets qui conduisent les automobilistes en quête d’une nouvelle voiture à s’interroger : faut-il encore acheter un diesel ? En fait, ce n’est pas la question à se poser ! Il convient plutôt de se demander si cette motorisation est pertinente pour l’usage qui sera fait de la voiture. Car, non, ce n’est pas la fin du diesel. Il conserve ses points forts : une consommation et des émissions de CO2 moins élevées, à performances équivalentes, par rapport à un moteur à essence. En revanche, ce qui est bien terminé, c’est sa prédominance. Les ventes de voitures neuves l’indiquent, avec une part de marché qui baisse sensiblement pour les particuliers. Elle n’est plus « que » de 40 % sur les cinq premiers mois de 2018, contre 67 % sur l’année 2013 (1). Et, d’ici à 2020 ou 2021, elle devrait représenter 30 %, selon les constructeurs automobiles.

Moins taxé et moins gourmand

Si le diesel a occupé une place prépondérante aussi longtemps, c’est surtout parce qu’il a bénéficié d’avantages fiscaux. D’abord avec des taxes (la TIPP, devenue en 2011 TICPE, taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques) moins lourdes, aboutissant à un

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Yves Martin

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