Audrey Vaugrente
Après un infarctusTrop peu de réadaptations cardiaques
80 000 personnes font un infarctus chaque année. Seul un tiers de celles qui survivent bénéficie d’une réadaptation cardiaque. Pour les autres, c’est une vraie perte de chance : ce type de programme réduit durablement la mortalité cardiovasculaire.
Àla suite d’un infarctus, quelle que soit sa gravité, la réadaptation cardiaque est systématiquement recommandée par les autorités de santé. Ce programme thérapeutique a pour but de limiter les séquelles de la crise cardiaque avec une remise en forme physique et l’adoption d’une bonne hygiène de vie. Son intérêt ne fait pas débat. Il est même considéré comme un traitement à part entière du post-infarctus. Les chiffres ne laissent pas de place au doute. Chez les patients qui ont suivi un programme de réadaptation cardiaque, les réhospitalisations sont réduites de 18 % et la mortalité de 28 %. Parmi les bénéfices, on compte aussi une récupération des capacités physiques, une qualité de vie améliorée et une réduction des comorbidités (diabète, hypertension…). « Le patient connaît ses capacités, les signes d’alerte et les conduites à risque. Il est mieux armé pour éviter les récidives », souligne la Dr Marie-Christine Iliou, cheffe de service de réadaptation cardiaque à l’hôpital Corentin-Celton en région parisienne.
Manque de place et de motivation
Pourtant, ce programme thérapeutique est très peu pratiqué. Moins d’un patient sur trois en
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