Anne-Laure Lebrun
Anévrisme de l’aorte abdominaleUn dépistage méconnu et débattu
Depuis 10 ans, le dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale est recommandé. Vous ne le connaissiez pas ? Figurez-vous que les médecins non plus. Mais, au fond, est-ce vraiment un manque ?
Le général de Gaulle et Albert Einstein ont tous deux été terrassés par une rupture d’anévrisme de l’aorte abdominale. « J’ai mal au dos », aurait dit l’ancien président avant de s’écrouler. L’anévrisme est une dilatation de l’aorte, grosse artère située sous le rein. Il progresse de nombreuses années, ce qui fragilise les parois de l’artère. Et à l’image d’un ballon de baudruche trop gonflé, l’aorte peut éclater. Un accident qui arrive sans crier gare et tue entre 80 et 90 % des victimes. En 2011, 1 500 personnes en sont décédées.
L’anévrisme de l’aorte abdominale menace surtout les hommes (13 hommes pour 1 femme), après 65 ans, les fumeurs et ceux ayant des antécédents familiaux. La pathologie est généralement découverte par hasard ou trop tard lorsque l’anévrisme se rompt. Or, il est possible d’agir chirurgicalement pour éviter la rupture. « Ces interventions sont complexes, mais le risque opératoire est faible, souligne la Pr Gabrielle Sarlon, médecin vasculaire au CHU de Marseille. Et la détection d’un anévrisme est aussi l’occasion d’inciter le patient à arrêter de fumer, à traiter une éventuelle hypertension, un diabète… ce qui permet de stabiliser l’anévrisme. »
Inclure ou non les femmes
Aussi, en 2012, la Haute Autorité de santé (HAS) a
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