Elsa Casalegno
AgricultureDeux chemins vers l’agroécologie
Le label AB (Agriculture biologique) est bien connu des Français. Un autre tente une percée : la Haute valeur environnementale (HVE). Au prix d’un télescopage entre les deux.
Nouveau dilemme pour vos achats alimentaires ! En agroécologie, deux démarches portées par les pouvoirs publics s’affichent sur les produits (1) : l’Agriculture biologique (AB) et la Haute valeur environnementale (HVE), qui promettent toutes deux des pratiques respectueuses de la planète et s’écharpent sur leurs mérites respectifs. Mais quels sont leurs intérêts et leurs limites ?
Des priorités différentes
L’AB valorise un mode de production qui protège l’environnement et favorise un « haut degré de biodiversité [et] la préservation des ressources naturelles », mais son cahier des charges, dont l’ensemble des points doit être respecté, se focalise sur l’interdiction des molécules de synthèse et l’autonomie alimentaire. Pour sa part, la HVE s’attache à développer les habitats (haies, mares, bois, prairies…) abritant la bio diversité et doit répondre à un certain nombre de critères quantifiés. Toutefois, si elle encourage à limiter pesticides et engrais chimiques qui contribuent à la chute de cette biodiversité, elle ne les interdit pas. Il est par ailleurs possible d’obtenir le label sans atteindre le plus haut niveau d’exigence.
Ces deux certifications relèvent de philosophies différentes. L’AB promeut une vision écologique globale impliquant une moindre perturbation du
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