Erwan Seznec
Actionnariat individuelQui veut sa peau ?
Les pouvoirs publics répètent à l'envi leur souhait de canaliser l'épargne des ménages vers le secteur productif, mais ils ne font rien pour encourager l'actionnariat individuel, dont beaucoup de dirigeants rêveraient par ailleurs se débarrasser.
Combien y a-t-il précisément, en France, d’actionnaires individuels ? Difficile à dire. Tous les observateurs s’accordent sur un point, leur nombre est en recul. « La détention de valeurs mobilières a fortement diminué, de 24,2 % en 2004 à 16,5 % en 2015 », note l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans sa dernière étude sur les revenus et le patrimoine des ménages, publiée en 2016. En novembre 2017, la Banque de France recensait près de quatre millions de plans d’épargne en action (PEA), contre 7,3 millions en 2003. Une proportion inconnue est constituée de PEA dormants, sur lesquels aucun mouvement n’a été enregistré depuis des années. Le constat est également valable pour les comptes-titres ordinaires, autres produits courants d’achat d’actions par les particuliers.
Selon une étude Kantar TNS pour le compte de l’Autorité des marchés financiers (AMF) publiée fin 2016, les actionnaires particuliers vraiment actifs n’étaient alors pas plus de 3 millions. Leur nombre aurait légèrement remonté en 2017, à 3,7 millions, mais reste deux fois moins important que dans les années 1990. Les Français quittent la Bourse par vague, au rythme des crises : 2001,
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