Noëlle Guillon
Troubles de l’odoratEt si c’était dû à un médicament ?
Les médicaments sont parfois en cause dans les pertes ou modifications de l’odorat. Elles méritent d’être recherchées, car elles sont réversibles à l’arrêt du traitement.
Depuis le Covid, impossible d’ignorer que les infections provoquent des troubles de l’odorat. Appelés dysosmies, ils recouvrent les pertes et les modifications de l’odorat et touchent environ 10 % de la population. Dans 1 à 2 % des cas, ils peuvent découler d’une prise médicamenteuse.
Mauvaise perception ou reconnaissance altérée des odeurs
Certains médicaments induisent une incapacité, totale ou partielle, à percevoir les odeurs (anosmie ou hyposmie). C’est le cas des anesthésiques généraux et des antibiotiques. D’autres entraînent une perception erronée des stimuli olfactifs (parosmie) – mon café sent le pain brûlé – ou bien des hallucinations olfactives (phantosmie) – je perçois des odeurs qui n’existent pas. C’est le cas des antidépresseurs, des antipsychotiques et des traitements chimiothérapiques. En général, la rétro-olfaction (les molécules odorantes remontent dans le nez par l’arrière-gorge) est aussi touchée. On note donc souvent dans le même temps un goût désagréable dans la bouche, par exemple de fumée, de combustion ou de goudron.
La diversité des effets observés tient au mode d’action des médicaments. Les antidépresseurs, notamment les anticholinergiques, agissent sur le cerveau en provoquant des problèmes de conduction du
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