Stéphany Gardier
Surprescription de médicamentsComment agir ?
Les ordonnances des personnes de plus de 65 ans comportent souvent des médicaments qui présentent une balance bénéfices-risques défavorable. De plus en plus de médecins travaillent à limiter leur prescription, mais le patient peut aussi jouer un rôle actif dans cette démarche.
Les plus de 65 ans sont les plus gros consommateurs de médicaments dans les pays occidentaux. Environ 7 sur 10 souffrent d’au moins deux maladies chroniques (hypertension, diabète, arythmie, BPCO…) et leurs ordonnances sont souvent longues. Y figurent fréquemment plus de 5 médicaments quotidiens, parfois même plus de 10.
Une récente étude menée dans plusieurs pays européens a montré que des patients, qui présentaient tous au moins trois maladies chroniques ou plus, prenaient en moyenne 9 médicaments différents chaque jour. Mais surtout, plus de 85 % avaient sur leur ordonnance des médicaments inappropriés, c’est-à-dire qui n’ont pas de bénéfices significatifs mais qui peuvent provoquer des effets indésirables. Par ailleurs, multiplier le nombre de médicaments augmente les risques d’interactions, qui peuvent avoir de graves conséquences. Selon la Haute Autorité de santé (HAS), « la iatrogénie médicamenteuse [incidents liés à la prise de médicaments] représente, à elle seule, 20 % des hospitalisations en urgence des plus de 75 ans et 25 % des admissions des plus de 85 ans ». En France, elle serait responsable d’environ 10 000
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