SmartphoneLe contrôle parental

Les parents n’en ont pas forcément conscience et pourtant, n’importe quel smartphone permet de se connecter à Internet. Quels que soient son prix et le forfait souscrit, il suffit d’activer le Wi-Fi et de se connecter à une box ou un hotspot (dans une gare ou un café, par exemple) pour surfer sur le Web, télécharger des applications, visionner des vidéos, se rendre sur Facebook et même réaliser des achats en ligne… Exactement comme un ordinateur, tout ­smartphone destiné à un adolescent devrait donc être muni d’un système de contrôle parental. Des solutions existent mais toutes ne se valent pas.

Du côté des iPhones

Les iPhones peuvent être paramétrés de manière à empêcher l’accès à certains services ou contenus. Il suffit d’activer les restrictions (Réglages > Général > Restrictions), d’entrer un code secret à quatre chiffres puis de sélectionner les fonctionnalités à bloquer (Internet, vidéos, téléchargement de nouvelles applications…). Intéressant, mais radical. Reste qu’il suffit à votre enfant de réinitialiser son téléphone pour contourner ces restrictions.

Les contrôles parentaux des opérateurs

Les principaux opérateurs (SFR, Orange, Bouygues Telecom…) proposent une option gratuite de contrôle parental sur mobile. Contrairement aux restrictions de l’iPhone, il s’agit en général d’un véritable filtre censé ne bloquer que les contenus susceptibles de heurter la sensibilité des plus jeunes. Le filtrage se fait au niveau des serveurs de l’opérateur, avant que l’information n’arrive sur le terminal. Du coup, il suffit d’une demande au service client pour l’activer. Un bémol de taille : le téléphone n’est plus protégé dès qu’il se connecte en Wi-Fi.

Les applications à télécharger

L’Appstore d’Apple et le Play store d’Android regorgent d’applications de contrôle parental. Mais toutes ne sont pas efficaces. « Bon nombre d’entre elles se contentent de bloquer l’accès à une liste de sites mise à jour plus ou moins régulièrement par l’éditeur », avertit Nicolas Lacourte, chef de produit chez Profil Technology, éditeur de la solution Mobile parental filter. Attention aussi aux applis soi-disant gratuites, qui deviennent payantes au bout de quatorze jours. Le plus important, c’est que l’appli intègre un vrai système de filtrage des textes en plusieurs langues (dont le français et l’anglais). Elle doit aussi surveiller les applications téléchargées, intégrer un filtrage différent selon l’âge ou le type de contenu et être sécurisée de manière à ce que l’adolescent ne puisse pas la contourner. Pour aider les parents à y voir plus clair, l’association e-Enfance a testé les performances de plusieurs d’entre elles (1). « Si certaines sont bien meilleures que d’autres, aucune ne protège à 100 %, conclut Justine Atlan, directrice d’e-Enfance. Les parents sont pourtant demandeurs de solutions simples et efficaces pour que leurs enfants puissent profiter de leur téléphone en toute sécurité. »

(1) Résultats disponibles gratuitement sur http://www.e-enfance.org/controle-parental-mobile.html