Audrey Vaugrente
Médicaments et tabacAttention aux interactions lors du sevrage
Les interactions entre la cigarette et les médicaments ne sont pas rares et se manifestent particulièrement lors de l’arrêt du tabac. Il faut le savoir pour pouvoir anticiper.
Arrêter de fumer, c’est bon pour la santé et pour l’efficacité de ses traitements. La fumée du tabac interagit avec l’effet propre du médicament sur l’organisme. Ainsi, en cas de troubles du sommeil, l’effet stimulant de la nicotine s’oppose à l’action sédative des somnifères. Le tabac affecte aussi la façon dont l’organisme assimile ou élimine le médicament. En cardiologie, il augmente l’élimination de certains bêtabloquants par les reins. Face à un patient fumeur, le médecin recherche la dose efficace et adapte donc le dosage prescrit. Tant que le dosage reste sûr, cela n’expose pas son patient à un risque particulier.
2 à 3 semaines de transition
Lors du sevrage, la dose peut être inappropriée. Il faut alors être attentif. En l’absence de nicotine, le seuil de tolérance à la douleur remonte et la production d’acide au niveau de l’estomac est réduite. On peut donc avoir moins besoin d’antalgiques ou d’antiacides. D’autres situations peuvent s’avérer plus délicates à gérer (avec le lithium, par exemple). Dans tous les cas, il est important de parler du sevrage à son médecin afin qu’il puisse, si besoin, adapter la posologie des traitements. Un suivi régulier est nécessaire, car il faut 2 à 3 semaines pour que les effets du tabac sur l’organisme, surtout le foie, disparaissent.
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