Audrey Vaugrente
MédicamentsComment arrêter ses antidépresseurs
Près de 6 millions de personnes ont pris un antidépresseur en 2019. L’arrêt de ces médicaments ne s’improvise pas. Trop brutal ou trop rapide, il peut entraîner un syndrome de sevrage.
Avec la pandémie de Covid-19 et les confinements successifs, les prescriptions d’antidépresseurs ont grimpé à des niveaux rarement atteints. Mais ce traitement est censé prendre fin un jour. Chez 10 % à 30 % des patients, cet arrêt est rendu difficile par la survenue de symptômes variés. C’est ce qu’on appelle le syndrome de sevrage ou syndrome d’arrêt, lié à l’interruption, souvent brutale, d’un antidépresseur. Le plus souvent, il provoque des symptômes courants : fatigue ou tristesse, troubles gastro-intestinaux ou pseudogrippaux (douleurs musculaires, frissons, transpiration). Parfois, le système nerveux central est affecté, entraînant maux de tête, insomnies, sensations de flottement, vertiges, hallucinations auditives ou modification du comportement.
Pas tous égaux
Presque tous les antidépresseurs risquent d’entraîner un syndrome d’arrêt, mais trois médicaments sont plus impliqués que les autres : la duloxétine (Cymbalta), la paroxétine (Deroxat) et la venlafaxine (Effexor), qui sont éliminées en moins de 24 h. De manière générale, les antidépresseurs dont le temps d’élimination (demi-vie) est court exposent davantage à un syndrome d’arrêt. À l’inverse, ceux à demi-vie longue, comme la fluoxétine (Prozac), semblent moins concernés (voir
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