Lecteurs-enregistreurs de DVDConseils
Quelle capacité de disque dur choisir ? Tuner TNT intégré ou non ? Avec ou sans l'option Timeshift ? La connexion HDMI est-elle indispensable ? Quel support d'enregistrement faut-il privilégier ?
Disque dur : 2 h, pas plus
Cent soixante ou 250 Go, telles sont les capacités standard des disques durs intégrés à certains enregistreurs DVD. De tels espaces permettent d'enregistrer respectivement jusqu'à 34 ou 53 h de programmes en qualité maximale, c'est-à-dire avec le « mode 1 h (1) » (dans ce cas, la compression est ajustée de manière à ce que l'appareil puisse enregistrer 1 h d'émission sur un DVD de 4,7 Go de mémoire (2)). Il est toutefois possible de doubler la durée d'enregistrement en choisissant la qualité dite « standard » (mode 2 h). D'autres modes sont proposés (4, 6, voire 8 ou 10 h), mais nos tests montrent qu'au-delà de 4 h, la compression de l'image est si importante que sa qualité en souffre. En fait, ces modes d'enregistrement de très longue durée constituent surtout un outil marketing permettant aux fabricants d'annoncer des capacités de stockage gigantesques.
Tuner TNT intégré : que des avantages
La plupart des graveurs possèdent un tuner TNT, et c'est tant mieux. Non seulement il facilite les branchements, mais surtout il permet d'accéder au guide électronique des programmes (EPG), une fonction qui simplifie considérablement l'enregistrement (à condition que ce guide soit bien renseigné). Autre avantage : la qualité d'image, bien supérieure à celle du Secam. Même si vous n'avez pas encore accès à la TNT dans votre région, choisir un graveur doté d'un décodeur TNT peut être une bonne idée car la couverture ne cesse de s'étendre. De plus, dès 2011, le Secam sera définitivement abandonné, un retrait qui se fait en douceur et qui, à en croire le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), commencera dès 2009 dans deux régions françaises.
Le Timeshift : pour plus de souplesse
Derrière cette dénomination peuvent se cacher plusieurs choses. En général, le Timeshift est une fonction qui permet, en même temps, d'enregistrer un programme et d'en lire un autre stocké sur le même support. Cette fonctionnalité est toujours disponible pour les enregistrements sur disque dur (bien sûr, il est aussi possible de lire un disque DVD pendant un enregistrement sur disque dur, ou l'inverse). En revanche, peu d'appareils offrent cette fonctionnalité sur d'autres supports à l'exception, de temps en temps, du DVD-Ram.
Le Timeshift permet également de contrôler le direct. En cas de dérangement pendant une émission, il suffit d'activer cette fonction pour, une fois revenu devant le téléviseur, visionner la suite du programme là où il avait été laissé. Dans certains cas, il est nécessaire de revenir en arrière (au début de l'enregistrement), mais certains enregistreurs disposent d'une fonctionnalité « Pause Live TV » grâce à laquelle il suffit d'appuyer sur une touche pour lancer l'enregistrement et mettre en pause la lecture. Il suffit ensuite d'appuyer sur le bouton « Play » pour continuer le visionnage.
Certains enregistreurs DVD disposent même d'une mémoire tampon qui enregistre en permanence, notamment lorsque l'appareil est en stand-by, le canal sur lequel vous vous trouvez (enregistrement en boucle, pendant 1 ou 2 h, selon l'appareil). Il est ainsi possible, par exemple, lorsque vous rentrez chez vous, de reprendre le visionnage d'un match dont vous auriez raté le début, tout en continuant à enregistrer le reste.
Le HDMI : pas indispensable
La sortie HDMI (High Definition Multimedia Interface) est une connexion destinée à transmettre de la vidéo, mais aussi plusieurs canaux audio, le tout en numérique. Si cette connectique est la seule qui permette de transmettre de la haute définition (que l'on ne trouve pour l'instant que sur les lecteurs Blu-Ray), elle ne garantit pas, avec un signal vidéo à l'origine de 576 lignes, une meilleure qualité qu'un signal transmis au téléviseur via la prise Péritel. En effet, les fabricants n'hésitent pas à annoncer un signal en sortie de prise HDMI de 1080 lignes par 1920 points, ce qui, bien qu'exact, laisse supposer que l'information est transmise en haute définition. En réalité, ce n'est pas le cas, le lecteur se contente d'extrapoler le signal qui, à l'origine, ne possède que 576 lignes en un signal de 1080 lignes. Ce signal ne peut en aucun cas être assimilé à de la haute définition. Les tests que nous avons réalisés montrent d'ailleurs que la qualité est loin d'être à la hauteur de celle issue d'un lecteur Blu-Ray. Il faut enfin savoir que si cette extrapolation n'est pas faite par le lecteur/graveur DVD, elle le sera de toute façon par votre téléviseur qui, lui aussi, fait appel à un « upscaler ».
Les formats : difficile de s'y retrouver
En fonction des formats supportés par votre enregistreur de DVD (consulter la notice), il est possible d'opter pour plusieurs types de support.
Pour un graveur avec disque dur
Mieux vaut enregistrer les programmes sur le disque dur et n'utiliser le DVD que pour archiver ceux que vous souhaitez conserver. Dans ce cas, un DVD non réinscriptible (DVD+R ou DVD-R) peut suffire. Enregistrables une seule fois (plusieurs sessions d'enregistrement peuvent toutefois être ouvertes pour remplir le disque), ils doivent être « finalisés » (une table des matières est créée) à la fin du gravage pour être lisibles sur un autre lecteur DVD (de salon ou d'ordinateur). Plus aucun enregistrement n'est alors possible. Dernier détail : ils ne sont pas forcément moins chers que des disques réinscriptibles (+ ou -RW).
Pour un graveur sans disque dur
Dans ce cas, vous enregistrez impérativement sur DVD. Mieux vaut donc opter d'office pour un modèle réinscriptible. Il en existe plusieurs types. Le DVD-RW, enregistrable/effaçable jusqu'à 1 000 fois, doit être formaté avant tout enregistrement, soit en mode Vidéo, soit en mode Video Recording (VR) [si le graveur permet de choisir]. Le mode Video Recording offre plus de possibilités d'édition et de montage (protection, effacement, division et combinaison de titres possibles, ainsi que la modification des titres) que le mode Vidéo (la division ou combinaison de titres est impossible) ; il est en revanche moins compatible avec d'autres lecteurs DVD. Par ailleurs, à la fin du gravage, le DVD-RW doit être finalisé. Pour pouvoir être réutilisé, il doit obligatoirement être reformaté (tout le contenu est alors effacé). Le DVD+RW, lui, ne nécessite ni formatage ni finalisation. En revanche, ses fonctions d'édition de titres sont limitées, similaires (mais pas identiques) à celles d'un disque DVD-RW(V).
Il existe par ailleurs des versions « double couche » (simple face) de DVD-R et DVD+R (DVD-R DL et DVD+R DL) dont la capacité atteint 8,5 Go (contre 4,7 Go pour les DVD-R et DVD+R classiques) et des modèles « double face » qui augmentent la capacité à 9,4 Go, mais qu'il faut retourner pour accéder à la seconde face.
Si votre enregistreur le permet, le DVD-Ram est aussi un bon choix. Ces disques sont non seulement réinscriptibles jusqu'à 100 000 fois, mais surtout ce format offre une grande souplesse d'utilisation, puisque l'enregistrement, comme sur un disque dur, peut se faire sur toute partie libre du support (une émission effacée permettant d'enregistrer une partie d'un nouvel enregistrement dont la fin se trouvera sur une autre partie du support). Le DVD-Ram est le seul support, à l'exception du disque dur, à offrir cette possibilité. Il propose de plus des fonctions d'édition très complètes. Il peut être nécessaire de le formater avant la première utilisation (certains disques DVD-Ram vierges ne sont pas préformatés), mais il n'a jamais besoin d'être finalisé.
1. Sur certains modèles, la qualité maximale équivaut à un mode 1,3 h.
2. Pour connaître la durée d'enregistrement maximale sur un disque dur en mode 1 h, il suffit de diviser sa capacité de stockage par 4,7. Par exemple, un disque dur de 250 Go peut enregistrer 250/4,7 = 53 h en mode 1 h.