Aurélie Fardeau
Investissement socialement responsableLe label ISR est-il fiable ?
Début 2016, les pouvoirs publics ont mis en place un label dédié à l’investissement socialement responsable (ISR), afin d’apporter une meilleure lisibilité aux épargnants. Au 1er avril 2020, 395 fonds avaient obtenu ce macaron, sous certaines conditions.
Pour arborer un label ISR, les fonds sont obligés de montrer patte blanche auprès d’un organisme certificateur (Afnor Certification ou EY France), qui valide le sérieux de leur démarche. De nombreuses règles doivent être respectées dans le processus d’investissement, mais les auditeurs ne jugent pas la qualité de la sélection réalisée. Et ils ne posent qu’une seule contrainte sur la gestion mise en œuvre : une réduction de 20 % de l’univers de sociétés investissables. « Le label ISR est le dernier, en Europe, à n’avoir aucune exclusion sur l’énergie fossile, se désole Anne-Catherine Husson-Traoré, directrice générale de Novethic. En clair, il se limite à vérifier qu’un processus sérieux de sélection des valeurs sur des critères ESG existe. » « Ce label montre qu’une entité extérieure à notre société de gestion vérifie ce que l’on dit, ajoute Léa Dunand-Chatellet, de DNCA Investments. C’est un premier élément de sélection pour le client, mais en réalité, ce n’est pas suffisant. » Autre point perturbant : la certification ISR est en concurrence avec un sceau « vert » très sélectif, dénommé Greenfin, dédié aux supports finançant la transition énergétique et
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