Isolation thermiqueComment réduire la facture d'énergie
Faire des économies sur le prix de son énergie, c’est bien, agir pour mieux maîtriser et réduire sa consommation d'énergie, c’est mieux. Depuis la crise énergétique provoquée par la reprise mondiale post-covid et par la guerre en Ukraine, toutes les énergies de chauffage sont chères, et nul ne peut prédire la manière dont les tarifs vont évoluer. L’une des bonnes pratiques à adopter pour voir sa facture diminuer : les travaux d’isolation.
Combles, fenêtres, murs, toiture : une révision en vue d’une éventuelle isolation pour lutter contre les déperditions de chaleur peut être opportune. L’idéal, comme le conseille l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) : procéder à l’isolation du logement entier en une ou deux étapes maximum. Cela permet d’harmoniser les travaux effectués.
Le nouveau dispositif d’aides financières MaPrimeRénov’ en vigueur depuis le début de l’année 2023 favorise aussi cette approche. Une fois les espaces à isoler identifiés, le choix de l’isolant est crucial. En fonction de votre logement et de ses caractéristiques, mais aussi de votre budget, vous devrez choisir le matériau le plus adapté. Le coefficient de conductivité et celui de transmission thermiques, la résistance ainsi que le facteur de transmission solaire sont les principaux éléments à prendre en compte.
Priorité au toit
Entre 25 % et 30 % de la chaleur perdue est souvent le fait d’une toiture mal isolée (1). Pour conserver la chaleur, isolez directement les combles (toit ou plancher). S’agissant des matériaux, privilégiez la laine de verre à faible conductivité. La ouate de cellulose ou le chanvre, matériaux respectivement recyclé et biosourcé, sont des alternatives efficaces.
Les murs
Bien qu’onéreuse, cette isolation est vraiment efficace pour réduire sa consommation énergétique : entre 20 % et 25 % (1) des pertes de chaleur en moyenne sont dues aux murs. Le choix de l’isolation se fait en fonction de vos contraintes et de votre budget.
L’isolation par l’intérieur
Moins onéreuse, l’isolation par l’intérieur présente l’inconvénient de mordre sur la surface habitable. Dans ce cadre, bien que plus coûteux, les panneaux isolants sous vide, plus fins que de l’isolant courant (3 cm au lieu de 18 cm), prennent moins de place.
L’isolation par l’extérieur
Plus efficace, car éliminant davantage de ponts thermiques, l’isolation par l’extérieur n’impacte pas la surface habitable de votre logement. Néanmoins, elle modifie l’aspect extérieur de votre maison ou immeuble, demande un solide savoir-faire et coûte cher.
Les fenêtres
Les économies d’énergie liées au remplacement des fenêtres oscillent entre 10 % et 15 % (1). En revanche, le gain en confort est considérable quand on passe du simple au double vitrage performant.
- Le triple vitrage convient aux fenêtres exposées au nord.
- Ailleurs, le double vitrage suffit, d’autant qu’il laisse mieux passer le soleil.
- En attendant d’investir dans un double vitrage performant, vous pouvez coller un film plastique sur des fenêtres à simple vitrage.
Isolation • Les bons réflexes
- Ne lésinez pas sur l’épaisseur et la densité de l’isolant. En cas de budget serré, privilégiez toujours l’épaisseur : mieux vaut un isolant économique plus épais qu’un isolant onéreux plus fin ou plus écologique.
- À épaisseur égale (autour de 40 cm pour les combles, de 14 à 18 cm pour les murs), privilégiez la résistance thermique (symbole R sur l’étiquette) la plus élevée et la conductivité (symbole λ) la plus faible (0,03 ou 0,04 watt par mètre-Kelvin).
- Une bonne isolation exige une bonne ventilation. La ventilation mécanique contrôlée (VMC) régule le débit d’air en fonction de l’humidité du logement et le réduit pendant vos absences. Elle est indispensable : isoler sans se soucier de la ventilation expose à de graves désordres, à commencer par l’apparition de moisissures qui dégradent les murs et la qualité de l’air intérieur.
(1) Source : Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).