CONSEILS

Coffrets cadeauxFaire face aux litiges

Les coffrets cadeaux, avec leur éventail de prestations, sont plébiscités par les consommateurs en particulier à l’occasion des fêtes de fin d’année, des anniversaires et autres célébrations. Week-end au vert, sensations fortes, repas gastronomique… Les promesses sont alléchantes, mais personne n’est à l’abri d’une déconvenue. Voici quelques conseils pour choisir au mieux et se sortir d’éventuels litiges.

Le secteur des coffrets cadeaux ayant vu de nombreux distributeurs faire faillite ces dernières années, il est plus prudent de choisir une enseigne notoirement reconnue (Wonderbox, Smartbox, Relais & Châteaux…). Cela limitera les risques d’être confronté au refus d’un prestataire, en droit de ne pas assurer un service pour lequel il ne sera pas réglé. Avant l’achat, il faut également vérifier la date de validité afin d’éviter une réservation de dernière minute qui rime souvent avec manque de disponibilité et donc choix restreint. Vérifiez également les modalités de prolongation du coffret.  Le tarif varie en fonction du type d’activité choisi (repas, séjour, activité sportive, grand voyage) et du niveau de prestation, certaines box affichant un prix d’appel à 25 € et d’autres proposant des produits vendus plusieurs centaines d’euros.

Une fois que le coffret est entre vos mains, mieux vaut réserver le plus rapidement possible parmi les choix proposés. Si vous changiez d’avis concernant ce coffret et qu’il a été acheté en ligne, vous disposez d’un délai de rétractation de 14 jours à compter de sa réception. Attention, ce dernier ne s’applique plus en cas de commande déjà effectuée pour des formules d’hébergement, de transport, de restauration et de loisirs.

Prestation indisponible

Si jamais la prestation n’est pas disponible à la date souhaitée, rappelez pour faire la même réservation, sans préciser que vous avez un coffret. S’il y a soudainement de la place, le refus initial du prestataire peut être assimilé à un refus de vente (7 500 € d’amende pour les personnes morales selon l'art. 131-41 du Code pénal et l'art. R. 132-1 du Code de la consommation). Informez le distributeur et vous pouvez le signaler sur le site signal.conso.gouv.fr.

Également, si l’établissement ou l’organisme choisi vous oppose que son quota dédié aux porteurs de coffret est dépassé et qu’il ne peut satisfaire votre demande, contactez-le sans préciser que vous êtes bénéficiaire de ce cadeau. Si, cette fois-ci, il accepte, saisissez l’émetteur du coffret, la DDPP ou une association locale de l’UFC-Que Choisir.

Coffret périmé

En général indiquée sur l’emballage, la durée de validité court d’un an à 18 mois. Si vous ne profitez pas, volontairement ou non, de la prestation dans le délai imparti, demandez une prolongation. Cette dernière peut occasionner des frais, sauf si l’impossibilité de profiter du coffret est due au prestataire.

Dépenses supplémentaires

Le fournisseur du service choisi vous oblige à des dépenses supplémentaires (par exemple, dîner sur place pour bénéficier d’une nuit d’hôtel) : il s’agit d’une pratique commerciale déloyale. Rappelez-lui qu’il est interdit de subordonner la vente d’un produit à l’achat d’un autre. Avertissez le vendeur du coffret et rapprochez-vous d’une association locale de l’UFC-Que Choisir.

Prestation différente ou décevante

Si le service délivré comporte d’importantes disparités avec l’offre décrite dans la box, cela s’apparente à de la publicité mensongère. N’hésitez pas à effectuer une contestation auprès de l’émetteur du coffret, qui pourra appuyer votre demande. À défaut d’accord, signalez cette pratique commerciale trompeuse sur le site gouvernemental signal.conso.gouv.fr.

En cas d’annulation ou de modification de l’offre par le prestataire, demandez à être remboursé. Vous n’êtes pas toujours tenu d’accepter une proposition de remplacement. S’il s’agit d’un produit touristique (composé de plusieurs prestations), vous possédez les mêmes droits que lors d’une souscription d’un séjour dans une agence de voyages : la responsabilité de l’émetteur pourra donc être engagée en vertu de l’article L. 211.-16 du code du tourisme, et vous pourrez être indemnisé. Dans les autres cas, vous pouvez demander une réparation, mais elle reste difficile.

Faillite du distributeur

Pour un produit touristique, le vendeur du coffret doit être immatriculé comme agent de voyages et garanti par un organisme couvrant les défaillances. Adressez-vous à ce garant pour obtenir une prestation de remplacement ou un remboursement en cas de faillite du distributeur. La garantie ne couvre que les activités déjà réservées. En cas de faillite du professionnel, vous pouvez également utiliser notre outil pour connaître vos droits, vous faire rembourser ou être indemnisé.

Cartes cadeaux : un choix plus simple

Une carte cadeau s’avère moins complexe à choisir et à utiliser. Néanmoins, faites attention à la durée de validité pour utiliser l’argent déposé, là encore limitée (souvent une année). Surveillez également les modalités d’utilisation (par exemple, certaines cartes ne sont valables que pour certains rayons…). Pour éviter la perte de tout ou partie du montant offert, nous vous conseillons de choisir des cartes multi-enseignes, intégrant celles de la grande distribution.

Marie Bourdellès

Marie Bourdellès

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