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Frédéric Giquel
Face à un conseiller vantant l’assurance vie de son établissement avec brio, on peut être vite dépourvu. Pour le tester et évaluer son offre, quelques questions sont à poser.
Les meilleurs contrats adaptés à votre profil d’investisseur
Voir le comparatifLa nouveauté en assurance vie n’est pas forcément gagnante. Les meilleurs produits du marché ont de la bouteille. Nombre d’établissements ont renouvelé leur offre ces dernières années sans une amélioration notable du contenu.
N’acceptez aucun flou sur la réponse. Tout doit être mis sur la table. N’oubliez pas que les frais d’entrée sont négociables. Faites-vous aussi lister le coût de toute option qu’on vous survend, comme la gestion pilotée ou la garantie décès complémentaire.
Si c’est moins que le taux moyen du marché, évitez ce contrat. Faites-vous préciser si le fonds en euros est accessible pour 100 % de vos versements, et si son rendement est soumis à des conditions d’investissement sur des unités de compte.
Là, vous serez sur le terrain de jeu du conseiller, qui veut vous voir prendre des unités de compte. Mais lesquelles ? C’est toute la question ! Le plus important tient dans leur diversité en matière d’actifs, de gestionnaires, de secteurs d’activités ou géographique. Une quinzaine de supports, en plus du fonds en euros, est souvent suffisante, mais l’idéal serait de trouver de la pierre papier et des fonds actions indiciels.
Voilà de quoi déstabiliser votre interlocuteur. Cette information juridique est pourtant inscrite au début de la notice contractuelle. Avec un format individuel, nulle modification ne peut être faite au contrat sans votre accord (sauf pour les rares assurances vie relevant du Code de la mutualité). Un statut protecteur, néanmoins minoritaire sur le marché. Avec une assurance vie collective, l’assureur retouche à sa guise le contrat en accord avec le souscripteur, souvent une banque ou une association d’épargnants à sa main. Seules quelques associations (Afer et Asac-Fapes, notamment) sont indépendantes sur ce terrain.
Il s’agit de vous intéresser au SAV de l’offre. Vous devez pouvoir réaliser vous-même un arbitrage en ligne ou solliciter un retrait puis le virement de l’argent sur votre compte, même si rien ne vous empêche de demander conseil. Il en va de votre autonomie d’épargnant. Et quid des délais de traitement ?
Qui est-il, d’abord ? Deux questions en une pour bien identifier le garant de votre épargne. Il s’agit de l’assureur, non du distributeur, dont l’identité est assez souvent différente. Ne négligez pas cette information, car si le distributeur plie boutique, vous aurez affaire à la compagnie d’assurances. Est-ce une filiale d’un groupe étranger ? Une mutuelle ? Quelle est sa solidité financière ? Sa politique en assurance vie ?
L’Association française d’épargne et de retraite (Afer) est connue de tous les professionnels, et son offre fait référence en assurance vie. Elle est toujours d’un bon rapport qualité-prix, malgré des résultats moins éloquents ces dernières années. Le fonds en euros de l’Afer a donné 2,01 % en 2022. Il affiche 0,5 % de frais d’entrée sur les unités de compte et 0,5 % sur le fonds en euros, ainsi que 0,475 % de frais de gestion annuels. Il propose une vingtaine de supports multigestionnaires (mais pas de SCPI), dispose d’un SAV correct bien que parfois grippé, et appartient au groupe mutualiste Aéma (Macif). Faites le match !
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