Audrey Vaugrente
AntirefluxAttention avec les autres médicaments
Disponibles avec ou sans ordonnance, les médicaments inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) ont de multiples interactions médicamenteuses. Voici les précautions à prendre.
Environ 16 millions de personnes reçoivent des médicaments inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) : ésoméprazole (Inexium), lansoprazole (Lanzor), oméprazole (Mopral), pantoprazole (Eupantol) ou rabéprazole (Pariet). Ces antireflux figurent souvent sur des ordonnances comportant plusieurs lignes, ce qui peut présenter un réel risque. En effet, ils interagissent avec diverses classes de médicaments via plusieurs mécanismes.
Une action sur le pH
L’effet antiacide des IPP repose sur l’inhibition de la sécrétion d’acide chlorhydrique dans l’estomac, modifiant ainsi son pH. De très acide (1-2), il passe à presque neutre (5-7). Or, certains médicaments ont besoin d’un pH acide pour être correctement absorbés. C’est le cas des hormones thyroïdiennes qui, prises en même temps qu’un IPP, voient leur efficacité diminuée de moitié. « Pour une patiente prenant 75 µg de lévothyroxine, on peut avoir besoin de doubler la dose pour maintenir l’équilibre thyroïdien », illustre le Pr Stéphane Mouly, spécialiste en médecine interne à l’hôpital Lariboisière (Paris).
Le foie trop sollicité
Autre source majeure d’interaction : une compétition au niveau du foie, plus précisément des cytochromes P450 qui transforment et éliminent de nombreux médicaments. « S’il y a une prise simultanée d’IPP et
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