Ampoules aux piedsComment les prévenir et les traiter

Les ampoules, c’est quoi ?

Une ampoule au pied, appelée phlyctène, est une petite vésicule remplie de liquide qui se forme sous l’épiderme à la suite de frottements répétés. En général, son apparition est précédée d’une rougeur et d’une douleur. Des chaussures neuves, trop petites, une activité physique prolongée, la chaleur et l’humidité favorisent l’apparition d’ampoules.

Comment les éviter ?

Plusieurs astuces sont proposées pour éviter la survenue d’ampoules, mais aucune n’est garantie à 100 %.

Un bon chaussage

• Ne jamais faire de longues marches avec des chaussures neuves ou quasi neuves.
• Porter des chaussures ni trop serrées ni trop lâches. Les orteils doivent avoir ­suffisamment de place pour bouger librement. Pour acheter des chaussures, faire des essayages en fin de journée lorsque le pied est plus gonflé.
• Choisir des chaussettes spéciales randonnées, sans couture et dans une matière capable d’évacuer la transpiration. Les chaussettes en coton, abîmées ou trouées, trop grandes, sont déconseillées.
• Opter pour le port de deux paires de chaussettes (les frottements se faisant alors entre la chaussette extérieure et la chaussette intérieure). Ce conseil est donné par des randonneurs avertis.

À faire avant la marche

Ces solutions ne sont pas toujours efficaces mais valent le coup d’être essayées si vous êtes particulièrement sujet aux ampoules.

• Se frotter les pieds avec du jus de citron (pendant au moins deux semaines) pour renforcer l’épiderme, puis bien rincer. 
• Hydrater ensuite ses pieds avec une crème hydratante.
• Appliquer une crème anti-frottements (crèmes NOK, Podexine et autres) au moins la veille de l’activité, puis trente minutes avant l’activité.
• Utiliser du talc avant la marche pour assécher les pieds.
• Protéger les zones où les ampoules apparaissent habituellement par des pansements.

À faire pendant la marche

• Enlever ses chaussures et ses chaussettes lors des pauses afin d’aérer et de sécher les pieds.
• Appliquer un pansement dès l’apparition d’une rougeur douloureuse. 
• Les pansements hydrocolloïdes dits « seconde peau » (Compeed, Duoderm, Urgo et autres) sont onéreux mais efficaces. Ils sont à laisser en place jusqu’à ce qu’ils se décollent par eux-mêmes.

Comment les soigner ?

Une ampoule fermée de petite taille

• Ne pas la percer.
• La protéger avec un pansement protecteur de type « seconde peau ».
• Changer de chaussures, si possible.

Une ampoule de grande taille, fermée

• Si elle est douloureuse, il est utile de la percer.
• Se laver les mains avec de l’eau et du savon.
• Stériliser une aiguille avec un produit désinfectant ou en la chauffant fortement.
• Percer doucement le bord de l’ampoule en un ou deux points, puis appuyer doucement sur l’ampoule pour évacuer le liquide qu’elle contient.
• Ne jamais enlever la peau morte qui la recouvre. C’est un rempart contre les infections.
• Désinfecter la zone avec une solution ­antiseptique et appliquer un pansement : soit une compresse recouverte d’un ­sparadrap (à changer jusqu’à la guérison), soit un ­pansement « seconde peau ».

Une ampoule percée, « à vif »

• Ne pas enlever la peau morte.
• Nettoyer délicatement la zone avec de l’eau et du savon ou avec une solution anti­septique (ne pas utiliser de gel hydroalcoolique ou d’alcool).
• Appliquer un pansement stérile sans serrer, à changer dès qu’il est humide.
• Le lendemain, mettre un pansement « seconde peau ».

Quand consulter ?

Si l’ampoule est très étendue, profonde ou si elle s’est infectée (écoulement de pus, fièvre, etc.), il est conseillé de consulter. En cas de diabète ou d’artérite des membres inférieurs, il est préférable de demander l’avis d’un professionnel de santé.