Fabienne Maleysson
NanoparticulesTaille mini, doutes maxi
Plus de 400 000 tonnes de nanomatériaux ont été introduites dans les produits les plus divers en France en 2016. Alimentation, cosmétiques, médicaments, équipements sportifs, pneus, bâtiment, tous les secteurs sont concernés. Infiniment petites, les nanoparticules sont inquiétantes à plus d’un titre. Leur taille favorise leur pénétration dans l’organisme et le franchissement des barrières à l’intérieur de celui-ci. Leur surface importante de contact avec l’extérieur et la réactivité qui les caractérise augmente leur potentiel toxique. Leur comportement difficile à cerner complique le travail d’évaluation des risques par les chercheurs et trop peu de crédits sont affectés à cette évaluation par rapport à ceux consacrés à imaginer de nouvelles applications industrielles. Les effets sur notre santé et sur l’environnement sont donc encore très mal cernés. Or les consommateurs n’ont pas les moyens de les éviter, car bien que leur présence sur les étiquettes soit légalement obligatoire pour les produits alimentaires et les cosmétiques, elle n’est que rarement indiquée. Les pouvoirs publics doivent prendre le taureau par les cornes avant que l’invasion des nanoparticules dans les produits de consommation courante ne devienne impossible à maîtriser.
« Nanoparticules ». Inconnu du grand public il y a encore deux ou trois ans, le terme devient familier, à tel point que certains de nos lecteurs nous interpellent désormais sur la question. Des premières analyses rendues publiques par
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