Cet ingrédient fait partie des hydrocarbures de synthèse, proches parents des huiles minérales. Prohibées dans les produits alimentaires, les huiles minérales sont autorisées dans les cosmétiques. Ennuyeux lorsqu’il s’agit de rouges et baumes à lèvres dont une petite partie peut être ingérée. Car ces huiles sont susceptibles d’engendrer des composés indésirables : certains sont cancérogènes ; d’autres peuvent s’accumuler dans l’organisme, notamment dans les ganglions lymphatiques et le foie et y produire des réactions inflammatoires dont on ignore les conséquences exactes. Or dans les baumes et rouges à lèvres, elles sont souvent au cœur de la formule puisqu’on peut en retrouver dans les cires − qui forment la structure du produit et lui donnent la possibilité de former un film sur les lèvres − et les émollients – ajoutés pour conférer un peu de souplesse au stick et qui adoucissent la peau.
Les hydrocarbures de synthèse sont moins à risque que les huiles minérales car ils ne renferment qu'un seul des deux groupes de composés indésirables que l'on retrouve fréquemment dans les huiles minérales.
Sodium benzoate
Parfum
Panthenol
Hydrolyzed soy protein
Cetearyl glucoside
Chenopodium quinoa seed extract
Polysorbate 20
Sorbitan isostearate
Salicylic acid
L’acide salicylique est un ingrédient aux multiples propriétés : présent dans les shampooings, il sert de conservateur, d’antipelliculaire, d’agent de protection et de soin des cheveux ; dans les nettoyants pour le visage, il peut être exfoliant et anti-acné ; dans les soins du visage, il agirait en lissant le grain de peau et permettrait de masquer rougeurs et imperfections. Malgré ses prétendues vertus, c’est un ingrédient à surveiller. Une équipe de chercheurs danoise vient en effet d’établir qu’il existait de solides preuves scientifiques d’un effet perturbateur endocrinien pour l’acide salicylique au même titre que 8 autres substances. Ils décrivent des effets modérés sur la diminution de la testostérone et anti-androgéniques ainsi que sur la spermatogenèse. Réexaminé en 2018 par le CSSC (Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs), groupe d’experts de la Commission européenne chargé d’évaluer la sécurité des ingrédients cosmétiques, l’acide salicylique est jugé sûr aux limites actuelles de concentration prévues par la réglementation. Mais le CSSC indique avoir conscience que d’autres investigations sont en cours sur des propriétés de perturbation endocrinienne... Affaire à suivre, donc.
Citric acid
Tetrasodium edta
Benzyl alcohol
Les substances allergènes proviennent principalement des parfums incorporés dans les formules, mais on en trouve aussi dans les conservateurs. Les molécules susceptibles de provoquer une réaction allergique sont extrêmement nombreuses, mais les 26 qui en provoquent le plus sont obligatoirement étiquetées dès lors qu’elles sont présentes à hauteur de plus de 0,001 % dans les produits non rincés et 0,01 % dans ceux qui sont rincés. Indiqués en fin de liste d’ingrédients, les allergènes sont très fréquents dans tous types de produits, y compris affichant « testé sous contrôle dermatologique » ou « hypoallergénique ».
Potassium sorbate
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